Tu te poses peut-être la question : Est-ce que j’ai les qualités, les valeurs pour devenir coach ?
C’est une question légitime. Une vraie bonne question.
Pas parce qu’il y aurait un profil parfait — il n’existe pas —, mais parce que cette question dit déjà quelque chose de toi.
Tu te questionnes. Tu veux être utile. Tu ne cherches pas juste une reconversion ou un statut, tu veux savoir si tu peux réellement amener de la valeur à quelqu’un d’autre. Et ça, c’est déjà un excellent point de départ, preuve d'une empathie à l'égard de l'autre.
Alors allons-y, posément mais franchement. On va parler des qualités importantes, des compétences à développer, de l’état d’esprit qui fait la différence. Et surtout, on va t’aider à y voir plus clair, sans te vendre du rêve, mais sans t’enfermer non plus dans un moule.
1. Être à l’écoute, mais ca veut dire quoi ?
L’écoute, ce n’est pas juste se taire pendant que l’autre parle, "jusqu'à la dernière goutte" comme on peut entendre dans certaines formations.
C’est être présent. Entier. Ouvert. C’est capter ce qui est dit… et ce qui ne l’est pas.
C’est parfois même accueillir ce qui est dit sans tout comprendre ou être d'accord avec ce que l'on a compris ! C’est offrir un espace où l’autre peut vraiment déposer ce qu’il vit, sans se sentir jugé, corrigé ou dirigé, avec ses mots à lui.
Tu te reconnais là-dedans ? Tu es souvent celle ou celui vers qui les autres se tournent quand ils ont besoin de parler ? Tu sais entendre sans interrompre, sans tout ramener à toi ?
Alors tu tiens là une base solide. Le coach ne parle qu'un tiers du temps.
2. Avoir une vraie curiosité de l’autre.
Être coach, ce n’est pas donner des conseils.
C’est partir du principe que l’autre est le seul expert de sa vie. Que ton rôle, c’est de l’accompagne à faire émerger le chemin qui est bon pour lui à ce moment là, à faire émerger les ressources qui peuvent se rendre disponibles à lui à ce moment là.
Pour ça, il faut une curiosité sincère. Pas une curiosité intrusive, ni une curiosité froide. Une curiosité vivante, bienveillante. Une envie de comprendre comment l’autre fonctionne, comment il voit le monde, sans jamais chercher à imposer ta vision à toi.
Tu t’intéresses naturellement aux parcours des gens ? Tu te demandes souvent ce qui les pousse à agir comme ils le font ? Tu sais poser des questions qui vont au fond des choses, sans forcer ?
Encore un bon indicateur que ce métier peut t’aller.
3. Savoir se remettre en question.
Un bon coach n’a pas besoin d’être parfaitement parfait. Il n’a pas besoin d’avoir tout résolu dans sa vie.
Mais il doit avoir une certaine conscience de lui-même. Il doit savoir observer ses biais, ses réactions, ses angles morts.
Le coaching, c’est souvent un miroir. Les clients ne viennent pas par hasard te voir toi. c'est en partie dû au concept de résonance relationnelle ou...effet mirroir. Il y a des moments où tu verras chez ton client quelque chose qui te touche personnellement. Une blessure que tu portes encore. Une peur pas encore véritablement mise en conscience. Et là, si tu n’as pas travaillé sur toi, des jeux psychologiques risquent de se mettre en place.
C’est pour ça qu’un bon coach, c’est aussi quelqu’un qui chemine. Qui ne se croit jamais arrivé. Qui continue à apprendre, à se faire superviser, à se former.
4. Aimer faire grandir, pas briller.
Devenir coach, ce n’est pas monter sur scène.
Ce n’est pas jouer à celui qui sait, qui guide, qui impressionne.
C’est tout l’inverse. C’est faire en sorte que l’autre brille.
Est-ce que tu sais t’effacer pour laisser la place à l’autre ? Est-ce que tu es à l’aise dans la posture de celui qui soutient, plutôt que de celui qui mène ?
Être coach, c’est accepter de ne pas être au centre, mais d’être un catalyseur. Un facilitateur. Un déclencheur parfois invisible… mais puissant.
5. Tenir le cadre.
Le coaching est un espace libre… mais structuré.
Ce n’est ni une thérapie, ni une conversation entre amis. Et pour que la magie opère, le cadre est essentiel.
Cela veut dire savoir poser des règles claires, définir un objectif, respecter une durée, poser des limites.
Tu dois être capable de dire non. De recadrer avec bienveillance. De tenir une posture professionnelle, même quand l’humain t’émeut.
Si tu es du genre à vouloir “sauver” les autres, à te sentir responsable de leur bonheur, attention. Le coaching demande de l’empathie, oui, mais pas de la fusion ou de complaisance. Il faut apprendre à rester à la bonne distance.
6. Avoir une envie d’entreprendre.
C’est un point que beaucoup sous-estiment.
Être coach, surtout en indépendant, c’est aussi être entrepreneur.
Ça veut dire savoir parler de son activité, démarcher, se rendre visible, créer une offre, fixer ses prix, gérer ses clients.
Tu n’as pas besoin d’avoir un profil commercial ou de tout savoir dès le départ. Mais tu dois avoir l’envie d’apprendre. Le goût de la liberté… et la capacité à traverser l’incertitude. C'est un équilibre à trouver dans la polarité liberté versus sécurité.
Est-ce que tu aimes créer ? Est-ce que tu veux construire quelque chose qui te ressemble ? Est-ce que l’idée de développer ton propre cadre de travail te stimule ? Alors oui, le coaching peut être un terrain d’expression idéal pour toi.
7. Savoir poser des questions puissantes.
L’art du coach, ce n’est pas de répondre. C’est de questionner.
Mais pas pour remplir l’espace. Pas pour “faire intelligent”.
Pour inviter l’autre à réfléchir. À voir autrement. À se connecter à ce qui est vraiment important.
Celles qui ouvrent une porte. Celles qui font taire le mental. Celles qui laissent l’autre en silence… mais un silence qui transforme ?
C’est une compétence qui s’apprend, bien sûr. Mais si à tes questions on te répond régulièrement "je n'avais pas vu les choses sous cet angle", alors tu es vraiment sur la bonne voie.
8. Être engagé dans le changement.
Enfin, un coach, c’est quelqu’un qui croit en la capacité des autres à changer.
Et qui croit en la sienne.
Pas de façon naïve. Pas avec des slogans.
Mais avec une conviction profonde que, oui, les humains peuvent se transformer. Se relever et grandir.
Si tu es du genre à voir des possibilités là où d’autres voient des blocages…
Si tu crois qu’un échec est une étape, pas une fin…
Si tu as toi-même traversé des périodes difficiles et que tu en as tiré une force…
Alors tu as sans doute cette qualité essentielle : l’optimisme lucide.
Et si tu ne coches pas toutes les cases ?
C’est OK.
Personne ne démarre coach avec toutes les qualités parfaitement en place.
Ce métier, c’est un chemin. Une pratique. Une transformation aussi pour toi.
Ce qui compte, c’est d’avoir les bonnes intentions. Et d’être prêt à faire le travail. Sur toi, pour les autres, avec méthode et avec cœur.
En résumé…
Tu te demandes si tu as les qualités pour devenir coach ?
Pose-toi ces questions simples :
- Est-ce que j’aime profondément aider les autres à grandir ?
- Est-ce que je suis prêt à me remettre en question ?
- Est-ce que je suis curieux de comprendre, sans vouloir contrôler ?
- Est-ce que j’ai envie de créer une activité qui me ressemble ?
- Est-ce que je suis prêt à me former, à me faire accompagner, à apprendre encore et encore ?
Si la réponse est oui, même timidement, alors commence à explorer.
Lis, échange avec des coachs, assiste à des webinaires, parle de ce projet autour de toi.
Et surtout, ose te donner la chance de tester.
Car au fond, tu ne sauras vraiment si ce métier est pour toi… qu’en le vivant un peu.
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